OBAMA EXPLIQUE POURQUOI LES US N INTERVIENNENT PAS AU CONGO MALGRE DES MILLIONS DE MORTS

Democratic presidential hopeful Barack Obama said Thursday the United States cannot use its military to solve humanitarian problems and that preventing a potential genocide:

“Well, look, if that’s the criteria by which we are making decisions on the deployment of U.S. forces, then by that argument you would have 300,000 troops in the Congo right now—where millions have been slaughtered as a consequence of ethnic strife—which we haven’t done,” Obama said in an interview with The Associated Press.

TRADUCTION

«Bien, regardez, si c’est le critère par lequel nous prenons des décisions sur le déploiement des forces américaines, alors, selon cet argument vous auriez 300 000 soldats au Congo dès maintenant — où des millions ont été abattus par suite de luttes ethniques — ce que  nous n’avons pas fait » Obama, a déclaré dans une interview avec The Associated Press.

http://www.nationalreview.com/corner/263298/obamas-biggest-flip-jonah-goldberg

Cheikh Tidiane Gadio: "Le soulèvement citoyen ne va pas s'arrêter au monde arabe"

Cheikh Tidiane Gadio: "Le soulèvement citoyen ne va pas s'arrêter au monde arabe"
(L'Express 09/03/2011) 

Les révoltes qui secouent le Maghreb et le Moyen-Orient bouleverseront tous les régimes réputés « forts » du continent africain. C’est en tout cas l’opinion de l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Abdoulaye Wade, Cheikh Tidiane Gadio, virulent opposant aux dérives monarchiques du pouvoir sénégalais.

Les révolutions citoyennes en Tunisie et en Égypte vous ont-elles surpris?

Oui, comme elles ont surpris tout le monde. Je me souviens avoir assisté à de nombreux entretiens avec le président Ben Ali où nous, Africains, le félicitions du développement économique et social dans son pays. Sans voir qu’il s’agissait d’une façade visant à priver les Tunisiens de leurs libertés civiques et de les empêcher de contester le système mafieux imposé par le clan dirigeant.

Et en Égypte?

On y décèle la même aspiration à la liberté et à la démocratie; mais, aussi, comme partout ailleurs dans le monde, la même contestation face à des inégalités trop criantes. Dans les deux cas, il faut noter que l’islamisme n’a rien à voir avec la révolution.

Doit-on à l’intervention des Etats-Unis la retenue de l’armée égyptienne?

N’oubliez pas que le premier soulèvement citoyen s’est produit aux Etats-Unis avec la mobilisation sans précédent ayant permis l’élection de Barack Hussein Obama. Il est normal que celui-ci se sente une dette, politique et morale, envers les peuples du monde entier. La grande différence, c’est que le président des Etats-Unis ne suscite plus les révolutions; il les accompagne.

En quoi le cas de la Libye diffère-t-il des deux autres?

Les peuples refusent désormais les successions dynastiques
Au nom de la lutte contre l’impérialisme américain, les milices de Muammar Kadhafi vont se défendre et tuer beaucoup de gens. Pourtant, le Guide la révolution a su gouverner intelligemment pendant quarante ans, redistribuant la manne du pétrole. C’est sans doute pour cela qu’il pense qu’on l’aime. Mais il n’a pas compris que son peuple aspire au changement. Il a aussi beaucoup dépensé d’argent en Afrique dans des projets hôteliers ou autres et de nombreux ressortissants africains travaillent en Libye.

Quel impact pour l’Afrique subsaharienne?

Cette déferlante n’est pas qu’une affaire arabo-arabe; elle concerne le continent africain dans son ensemble. D’autant que les peuples refusent désormais les successions dynastiques. Il est assez facile de prévoir où surviendront les prochaines révolutions. D’autant qu’en Afrique noire, les partis politiques traditionnels se sont complètement décrédibilisés.

Qu’en sera-t-il au Sénégal?

J’ai créé un Mouvement politique citoyen avec pour slogan « Luy Jot Jotna » – Il est urgent d’agir! Dans les dix premières semaines de notre existence, nous avons rallié un grand nombre de cadres, professeurs, banquiers et fonctionnaires. Sans doute parce que nous sommes les premiers à lier une forte demande sociale en souffrance aux écueils de la succession.

Par Christine Holzbauer